top of page

Ma découverte de Gran Canaria

Dans le cadre d’un stage universitaire, j’ai eu l’opportunité de partir 5 mois aux Canaries et plus particulièrement sur l’île de Grande Canarie. Si en pensant « Canaries » vous imaginez le tourisme de masse et ses plages bétonnées, votre surprise n’en sera que plus grande une fois sur place. L’île de Grande Canarie est une île aux paysages variés qui jouit d’une culture bien différente de celle de l’Espagne péninsulaire. Encore méconnue des Français, Grande Canarie vaut le détour. Récit de voyage.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La première chose que j’ai noté en arrivant là-bas : le climat. Alors qu’en plein février le temps était glaciale sur Paris, le climat était beaucoup plus favorable sur l’île. Adieu la pluie, le froid et les doudounes ! Le climat étant doux et agréable tout au long de l’année, l’île profite du joli surnom de « L’île à l’éternel printemps ».

À mon arrivée, les Canariens m’ont dit que le climat actuel (20°C) était le plus froid qu’ils aient connu jusqu’ici ! Et j’ai pu le constater par moi-même. En 5 mois, je n’ai pas sorti mon manteau une seule fois et nous n’avons eu que 3 jours de « pluie » (dès que les nuages deviennent sombres, les Canariens appellent cela les « panzas de burro »). Néanmoins, ne vous méprenez pas, certaines périodes sont difficiles, on voit s’abattre d’incroyables tempêtes de sable, dues aux vents alizés.

 

Dès les premiers jours, j’espérais trouver des refuges naturels et des sites culturels car, lorsque je pars en vacances, j’aime être imprégnée de la culture locale. Avec Roger, nous avons décidé de fouiller un peu plus pour découvrir les secrets et les merveilles dont regorgent cette île. Roger a dès lors enfilé ses lunettes et a plongé son nez dans la map tandis que moi je faisais des recherches approfondies pour trouver « que faire et où aller » !

 

Nous avons donc trouvé différents lieux à découvrir, mais le souci c’était le déplacement. Comment y aller alors qu’aucun de nous ne possède son permis ?

Bonne nouvelle ! Aux Canaries, il y a un réseau de bus très développé tout autour de l’île, qui permet de se déplacer facilement d’un point à l’autre (Pour un aller Maspalomas - Las Palmas comptez 6,80€ et 1h de trajet).

Si vous avez votre permis, je vous recommande néanmoins de louer une voiture pour plus de liberté et de praticité. L’entreprise « Orlando rent a car » peut être un bon plan selon la période (30€ la journée pour la voiture la plus basique).

 

La région nord de l’île

 

Las Palmas, capitale de Grande Canarie

 

Dès le lendemain, départ pour Las Palmas grâce au bus que l’on appelle aux Canaries la « guagua » (lisez le « ouah ouah » … j’adore ce mot !). Au bout d’une longue heure d’impatience, j’arrive dans la capitale où une ville pleine de charme s’ouvre à moi.

 

Las Palmas est une ville cosmopolite très agréable, avec de beaux quartiers historiques et des zones plus modernes.

Nous avons fait un circuit de randonnée : Teatro Perez - Galdos - Plage de las Canteras. C’est un circuit que j’ai par la suite souvent effectué, mais je préfère vous prévenir : vous en aurez pour une bonne heure de marche. Pour ceux qui n’aiment pas marcher, vous avez également des bus sur place. Personnellement, j’ai choisi cette option afin de découvrir tous les recoins de la ville, même les plus inaccessibles en véhicule motorisé.

 

En commençant par le quartier de Vegueta : la rue de Triana est très fréquentée car elle abrite de nombreux commerces et grands magasins. N’hésitez pas à vous perdre dans les petites rues pour y découvrir « la casa de Colon », la cathédrale de Santa Ana ainsi que les jolies maisons colorées de Vegueta.

 

L’entrée à la cathédrale (1,50€) vous permet d’accéder au sommet où l’on jouit d’une splendide vue sur toute la ville de Las Palmas.

À seulement quelques mètres d’un campement militaire, sur la plaza de Santa Ana, se dresse la cathédrale du même nom. On y voit des chiens en bronze qui ont une grande symbolique dans l’histoire des Canaries. En effet, ce sont eux qui ont donnés le nom à l’archipel des canaries (canes) et ils sont représentés comme chiens de garde de l’ancien hôtel de ville.

Cet endroit est le point central du plus authentique quartier de la capitale, offrant de beaux vitraux et une architecture bien travaillée. Le quartier a d’ailleurs été classé au patrimoine mondial de l’Unesco en 1990.

 

En suite, j’ai décidé le longer le port. Ici, je me suis imaginée dans le quartier de Fisherman’s Wharf, à San Francisco.

 

Sur le chemin, je suis tombée sur une calme et agréable plage, bordée de palmiers, dont le sable chaud ets ponctué, ici et là, de quelques barques échouées. Il s’agit de la plage de Alcaravaneras (allez savoir comment j’ai retenu ce nom !) qui est plus fréquentée par les Canariens que par les touristes.

Le mois de Mars est la saison idéale pour visiter la ville car les plages sont désertes. Après tout, qui ne rêve pas d’avoir une plage pour soi tout seul !

 

Sur le chemin, vous pourrez vous détendre au Doramas park, un joli petit parc verdoyant où on peut, tous les dimanches, assister à un spectacle de danses traditionnelles.

 

Enfin, entre le port et la plage de las Canteras, se trouve le quartier animé de Santa Catalina où se dressent de grands magasins ainsi qu’un centre commercial. Ici, la vie nocturne est particulièrement animée : de nombreux restaurants, bars, discothèques et clubs attirent les fêtards.

 

La Plage de las Canteras est l’attrait touristique majeur de la ville. Ici, nous voilà bercés par des musiciens venus jouer de la trompette, dans un cadre particulièrement agréable.

N’hésitez pas à longer la plage afin d’atterrir dans le coin caché de La Isleta : c’est une petite île sur le bord de Las Palmas qui est le coin privilégié des pêcheurs et des habitants de la classe ouvrière. Les rues y sont étroites, les restaurants très anciens et l’on y trouve des campements militaires. Cet endroit est devenu l’un des principaux centres de logistique et de transport maritime vers l’Afrique du Nord. En marchant un petit moment, on découvre la plage cachée de Confital qui est plus propre, plus rocheuse et plus calme que les autres.

 

Galdár : centre de la civilisation guanche, empreinte d’histoire

 

Pour s’y rendre, il faut prendre la guagua n° 105 à partir de Las Palmas. Comptez encore une bonne heure de trajet, ça vaut le coup de se motiver ! Cette ville est une escapade qui plaira aux passionnés d’histoire et aux adeptes des rues anciennes.

Le must est bien la visite de la Cueva Pintada de Galdar qui est le musée le plus impressionnant de l’île, extrêmement intéressant. Il relate l’histoire des aborigènes canariens : les Guanches. On se retrouve plongés dans un village Guanche authentique qui fût découvert lors de chantiers de construction. On y voit également la reconstitution d'un village troglodyte de ces aborigènes ainsi qu’une belle fresque d'époque. Bien qu’exposée au public, la fresque est très bien protégée par un sas afin de conserver le plus possible la peinture qui disparaît au fil des ans, en raison de son exposition à la lumière. Pour y aller, pensez à réserver directement sur le site internet du musée car il y a une seule visite guidée en français et elle est à 15h. Le prix est de 6€ par adulte et elle est gratuite pour les enfants.

 

La ville est très petite, cependant un autre musée vaut le détour : le musée Antonio Padrón.

 

Agaete, la ville de marins par excellence

 

Située au nord ouest de l’île, ce village en bleu et blanc offre un paysage époustouflant fait de falaises impressionnantes.

 

Le Puerto de las Nieves est un lieu idéal pour se balader et se baigner dans les piscines naturelles de la ville.

 

La plage la plus fréquentée est celle de Las Nieves. Elle est située au pied du port de plaisance, à gauche de l’ancien quai. Sur le chemin, vous tomberez sur une promenade maritime où on peut manger du poisson frais à des prix très abordables (10€ le menu).

 

Agaete dispose en outre de nombreux espaces verts que j’ai le regret de ne pas avoir pu visiter. Il faut en effet éviter d’y aller en plein été car la chaleur cause ici de nombreux incendies.

Si vous avez la chance d’y être hors juillet-août, je vous conseille fortement de visiter le Jardin botanique de Huerto de las Flores, lieu de réunion et de méditation de célèbres poètes canariens, ainsi que le Parque Naturel de Tamadaba qui est un espace protégé situé au point le plus élevé d’Agaete et offrant une vue à couper le souffle. En vous promenant dans ce parc naturel, n’hésitez pas à visiter le Charco azul que beaucoup de canariens m’ont recommandé.

 

La région centrale de l’île

 

Teror

 

Teror est un lieu de pèlerinage pour tous les habitants de l’île. Il s’agit d’une charmante petite ville qui possède l’un des meilleurs exemples de l’architecture de style colonial. Il s’agit de l’une des plus authentiques villes de l’île.

 

Arucas

 

Si vous passez par Teror, remontez encore un peu pour atteindre la ville d’Arucas qui est la principale ville du nord de Grande Canarie avec ses bâtiments historiques représentant le style architectural du XIXe siècle. Son centre-ville, véritable site d'intérêt artistique et historique, est un rendez-vous inévitable pour les visiteurs curieux, avides de culture. N’hésitez pas à visiter l’Église paroissiale de Saint Jean-Baptiste ainsi que la Fabrique et Musée du Rhum. La cave est remarquable, c'est l'une des plus importantes d'Europe, elle a d’ailleurs été visitée par de nombreuses personnalités qui ont laissé leurs signatures sur les fûts de chêne.

 

Roque Nublo

 

Le Roque Nublo est le symbole emblématique de l’île et représente un monument naturel d'importance ancestral situé au centre de l’île. Le Roque Nublo est considéré comme l’un des rochers les plus hauts du monde. Ancien lieu de culte des guanches, le site a été déclaré espace naturel protégé en 1987 et a évolué en parc rural en 1994. Après une longue randonnée, l’effort est récompensé par une superbe vue.

 

La région sud de l’île

 

Maspalomas

 

La ville dans laquelle j’ai vécu est celle de Maspalomas, située sur la côte Sud de l’île, c’est la ville balnéaire par excellence. Composée essentiellement d’hôtels, de plages et d’activités nautiques, la ville de Maspalomas assure un climat ensoleillé constant, n’en déplaise à la capitale Las Palmas dont le climat est bien plus changeant.

 

Encore méconnues, les Dunes de Maspalomas ont été la plus belle surprise de la ville. Les dunes s’étendent jusqu’à 400 hectares et représentent un espace naturel unique pour leur beauté et la richesse de son écosystème. Promenez-vous sur le sable chaud : depuis le sommet des dunes, la vue est splendide, notamment au moment du coucher de soleil.

Néanmoins, préparez-vous ! Au milieu de ce splendide paysage désertique, vous pouvez tomber nez à nez sur des personnes se baladant dans le plus simple appareil, dans les coins les plus cachés … L’île est en effet très appréciée des nudistes qui y sont accueillis avec beaucoup de bienveillance.

 

Vous aurez également la possibilité d’y faire une Promenade en chameau, comptez 12 euros par personne. Un prix assez élevé pour une promenade pourtant très courte, au cours de laquelle on ne voit pas grand chose de plus. Mais l’expérience peut s’avérer très chouette pour les enfants.

 

La vie à Maspalomas est chère, c’est en effet la zone la plus touristique et la plus urbanisée de l’île, elle est envahie par les restaurants, les hôtels-clubs et les boutiques de souvenirs en tous genres. Les « vrais commerces » se trouvent du côté de Playa del Inglés, un endroit encore plus urbanisé et moins naturel que Meloneras.

 

 

Puerto de Mógan

 

Ce joli village de pêche tranquille propose une forme de tourisme plus subtile que les stations balnéaires comme Maspalomas. Ces maisons donnent sur des allées étroites, toutes joliment bordées de petits jardins et de bacs à fleur. La ville possède également un joli réseau de canaux, ce qui explique son surnom « La petite Venise ».

 

Ses plages et ses attractions, comme le sous-marin, sont parfait pour les familles. Puerto de Mógan est également une excursion idéale le vendredi matin, on déambule alors au travers de son agréable marché. Ses restaurants chics et ses bateaux de pêches font de cet endroit le lieu idéal pour un dîner romantique au coucher du soleil.

 

Anfi del Mar

 

Au Sud de Grande Canarie, la plage accueillante d'Anfi del Mar est située près du Puerto de Mogán. Elle affiche un sable blanc très fin et des eaux turquoises.

En outre, on y trouve de nombreux services : possibilité de louer des kayaks, des pédalos ou bien de se détendre dans un hamac, bercé par le doux murmure de la mer. Un agréable moment à passer sous le soleil des Canaries.

 

Pourquoi je recommande Grande Canarie

 

Ce que j’aime le plus sur cette île c’est sa luminosité, son temps constamment ensoleillé qui apporte une bouffée d’air frais au voyageur citadin lassé de sa routine quotidienne et de la pluie ! Nous sommes libres de choisir ce que l’on veut faire au jour le jour : on peut décider de se perdre au milieu des montagnes un jour et de bronzer à la plage le lendemain. Si je ne devais garder qu’une seule image de Grande Canarie, j’emporterais avec moi la gentillesse d’une population ouverte et sympathique et les précieuses rencontres que j’y ai fait.

 

Au niveau de la gastronomie, il y’a beaucoup de plats typiquement canariens comme las papas con mojo, el sancocho ou encore la ropa vieja.

 

Si c’était à refaire …

 

Mes obligations professionnelles m’ont empêchées de visiter certaines merveilles de l’île que je n’hésiterai pas à découvrir en y retournant.

 

Les incontournables de la destination (selon moi !)

Le Parc naturel de Tamadaba, le Charco azul, Santa Lucia et son Barranco de Tirajana, ou encore Telde.

Votre Peacbooker

Départ imminent pour les Canaries, Roger le canard m’accompagne lors de ce                    

périple.

bottom of page