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MON RECIT DE VOYAGE EN TANZANIE

En février 2015, je décolle de Paris CDG direction l’aéroport international de Kilimanjaro, en Tanzanie. Accompagnée de 6 autres personnes, famille et amis, nous nous apprêtons à vivre 10 jours de bonheur … Pour ma part, j’avais ce projet de voyage depuis longtemps déjà et j’attendais avec impatience le moment où, enfin, je pourrais poser le pied sur le sol tanzanien !

Nous avons voyagé sur la compagnie QATAR AIRWAYS qui fait escale à Doha. Notre vol s’est très bien passé : nous étions en A380 de Paris à Doha, à l’étage supérieure. J’ai probablement pris quelques kilos tant nous avons été servis et resservis tout au long du vol. La compagnie, deuxième meilleure compagnie au monde selon une étude menée par Skytrax sur 19 millions de passagers, offre une expérience de vol remarquable.

 

Nous sommes arrivés sur place, à l’aéroport international de Kilimanjaro, aux alentours de 9h00 du matin. Notre guide francophone, peut-être bien le meilleur guide du pays mais nous ne le savions pas encore, nous attendait. Nous embarquons dans un 4*4 "décapotable" en direction du parc national du Tarangire, notre première étape.

Après environ 4 heures de route au cours desquelles nous avons traversé la ville d’Arusha, nous entrons dans le parc. A peine 3 minutes et nous voilà nez à nez avec un magnifique pachyderme en pleine digestion ! Et là, le spectacle commence : des éléphants partout, des girafes accompagnées de leurs girafons, des antilopes de toutes sortes, des zèbres, des familles de babouins … Le paysage est somptueux, fait de collines verdoyantes, surmontées de baobabs majestueux, le tout traversé de la rivière Tarangire. Tout le long de la journée nous sommes allés de découvertes en découvertes, émerveillés devant de telles richesses naturelles. En fin de journée, sans crier gare, notre guide met le turbo et s’enfonce dans la savane arborée. Le spectacle est sensationnel : une troupe de lionnes avec leurs petits se trouve là, à 3 ou 4 mètres de nous. Ils sont une quinzaine, vingt peut être ? Après quelques secondes durant lesquelles on peut lire la stupeur dans leurs yeux, ils redeviennent sereins, ils nous observent puis retournent à leur sieste sans plus vraiment nous porter attention. Un moment magique que seuls les safaris sont en mesure d'offrir.

 

Le lendemain, direction le lac Manyara. Nous avons dormi dans le parc du Tarangire donc il nous faut tout de même quelques heures de route encore pour atteindre la porte d’entrée du parc Manyara. Sur le chemin, nous assistons à une scène spectaculaire : une lionne enseigne à son lionceau les rudiments de la chasse. Elle a repéré au loin un bébé phacochère. Ses yeux ne quittent plus la jeune proie, elle la suit avec une détermination déconcertante. Sans même nous adresser un regard, elle frôle notre 4*4 avant de se ruer sur sa victime. Son lionceau mime ses gestes. Le phacochère, coincé dans la gueule de la mère et de son petit, n’a aucune chance de survie. Telle une danse, les lions tournent sur eux mêmes, ils prennent le temps d’étouffer la proie, de peur, peut-être, qu’elle ne leur échappe ? Bien que dérangeante pour nos cœurs sensibles, la scène est captivante. De bout en bout de son attaque, la lionne est organisée, déterminée. La scène est « propre », la reine de la savane s’est remarquablement illustrée dans l’art de la survie.

Dernière scène dans le parc du Tarangire, et pas des moindres ! On franchit désormais ses portes pour se rendre à Manyara mais il nous laissera, c’est certain, des souvenirs extraordinaires.

Arrivée à Manyara en milieu de journée, une surprise de taille nous attend. Dés l’entrée du parc, la végétation est complètement différente de tout ce que l’on a pu voir jusqu’à présent. On se croirait dans des sous bois ! La savane a disparu au profit d’une végétation sombre et dense, baignée d’ombre et de fraîcheur. Quelques singes nous coupent la route, des éléphants en plein repas nous snobent sur le bas côté tandis qu’on s’enfonce dans cette jungle si surprenante, traversée par de petits ruisseaux … Et, tout à coup, nous voici face à une immense plaine herbeuse au milieu de laquelle trône un point d’eau. Notre guide nous explique alors que cette immense plaine peut, en fonction de la saisonnalité, se recouvrir d’eau. Nous sommes au mois de février, une saison dite « sèche » et la surface du lac a donc diminué drastiquement, ce qui nous laisse un peu perplexe ! Néanmoins, on distingue bien quelques silhouettes qui, à mesure que l’on se rapproche, se précisent. Des flamants roses, des hippopotames (nous n’en avion pas vu dans le Tarangire), des zèbres, des antilopes (Dik-Dik et impalas) … Tout ce petit monde évolue paisiblement dans cette surprenante prairie africaine ! Nous nous approchons de près et, une fois à l’abri des hippopotames, nous sortons de la voiture pour faire quelques photos de ce site insolite.

En soirée, nous regagnons la petite ville de Karatu, connue pour ses fermes où se cultivent le thé et le café. La région est vallonnée et verdoyante, très agréable et particulièrement jolie. Porte d’entrée vers Manyara et vers l’aire de conservation du Ngorongoro, c’est une étape quasi incontournable.

Troisième jour : le « grand jour ». En route pour le mythique parc du Serengeti ! Objet de tous les fantasmes, c’est LE parc incontournable du pays. C’est aussi, malheureusement pour nous, le parc du nord le plus excentré … Donc il se mérite ! Et c’est parti pour 6 heures de route sur des chemins accidentés qui donnent un côté très « rock n’roll » au trajet. Mais le paysage … Quel paysage ! De ma vie, je vous l’assure, je n’ai jamais vu quoique ce soit d’aussi beau. J’avais l’impression d’être une privilégiée ! Et, il faut l’admettre, je l’étais. Des collines couleur émeraude qui se succèdent, traversées par des chemins de terre rougeoyante … Et, au milieu de ce paysage fantastique, des silhouettes animées tantôt rouges, tantôt bleues, des villages de cases de fortune couleur paille : nous traversons la terre de l’emblématique tribu masaï.

Passé l’enchantement, nous traversons la région de Ndutu : le trajet semble désormais interminable. Moi, aventurière "en carton", je regarde le paysage et je me dis qu’il y a des gens qui s’aventurent ici sans guide local ?! Mais comment est-ce possible ? Ici pas de panneaux bien sûr, pas même de repères si ce n’est, éventuellement, la végétation. Nous croisons un troupeau de gnous et de zèbres : c’est l’heure de la pause pipi. Jamais je n’aurais imaginé qu’un jour je serais arrêtée au milieu de la savane pour une pause pipi ! Mais après une matinée entière dans la voiture, se dégourdir les jambes est tentant et, il faut bien l’avouer, l’idée de la pause pipi n’est pas si mauvaise que ça ! Donc, chacun notre tour, nous bravons le danger. Je me retrouve à 2 mètres d’un gnou qui me regarde avec son drôle d’air, semblant penser « mais qu’est ce que c’est que cette drôle de chose ?? » J’en profite pour faire quelques photos et, sans trop tarder, je remonte dans mon véhicule. Il va de soi que notre guide, expert parmi les experts, s’est arrêté à un endroit qu’il sait sans danger !

Tandis que nous franchissons l’entrée du parc, le paysage a complètement changé : de collines verdoyantes, nous avons traversé un paysage désolé fait d’arbres morts et de terres brûlées, désormais nous sommes en pleine savane, celle des documentaires animaliers.

Et la magie, de nouveau, opère. Lors de notre arrivée à l’aéroport j’avais dit à Kazen, notre guide : « Il y a deux espèces que je veux voir, absolument : les léopards et les guépards. » Lors de mon précédent safari en Namibie, j’avais été frustrée de ne pas pouvoir observer ces somptueux félins, cette fois-ci j’espérais ne pas passer à côté. Coup de chance absolu : à notre arrivée dans le Serengeti, rencontre avec le mammifère le plus rapide de tous : une sublime maman guépard accompagnée de ses deux petits. Et les surprises de ce genre n’ont cessé de se multiplier : guépards flémards, lionceaux, éléphants en colère, impalas aux abois, bébés léopards ou encore léopards en pleine séance de bronzette … Ce fût un spectacle extraordinaire. Deux jours entiers d’émerveillement. Sans oublier la nuit dans le camp de toile, bercée par les rires incessants et terrifiants des hyènes et les rugissements des lions ! Arrive le dernier jour dans le Serengeti et toujours pas de grande migration. Pourtant, si j’ai choisi le mois de février, c’est bien par ce que j’espérais pouvoir admirer ces milliers de zèbres et de gnous qui s’avancent vers de nouveaux horizons … Mais je reconnais que nous avons vu déjà tellement de scènes magiques, que j’en ai oublié la migration !

Dernières heures dans le parc, nous nous apprêtons à franchir la « gate ».

Tandis que le 4*4 continue sa route et que notre guide nous chante des chansons en swahili, nous apercevons au loin des ombres de plus en plus massives. Encore quelques mètres et nous y sommes : des zèbres par milliers. Ils se suivent les uns les autres, avec nonchalance, sans se presser, et profitent de la présence d’un point d’eau pour s’abreuver, chacun leur tour et avec beaucoup de prudence (les crocodiles ne sont pas loin !). C’est un spectacle émouvant, fascinant. On pourrait rester là des heures à les contempler. Ils sont organisés : ils forment de petits groupes de baignade qui, chacun son tour, va pouvoir patauger et se rafraichir dans le petit plan d’eau. Un premier individu « ouvre la voie », s’assurant ainsi qu’il n’y a pas de dangers, puis le groupe tout entier se jette à l’eau avant de remonter, d’un bloc, sur la terre ferme. Les gnous quant à eux sont en amont, ils ouvrent la voie. Bientôt ils atteindront en nombre la frontière Kenyanne et franchiront la rivière la plus meurtrière de toutes : la rivière Mara, où crocodiles et félins les attendent en embuscade.

 

Après ce formidable séjour au cœur du Serengeti nous regagnons Olduvaï, une étape intermédiaire qui nous mène vers la huitième merveille du monde : le cratère du Ngorongoro.

Olduvaï est une région de toute beauté. Comme souvent pendant notre périple, nous sommes accueillis par des masaïs. En effet, ce sont souvent des masaïs en tenue traditionnelle qui s’occupent des camps. Accueillants et discrets, ils nous font partager un peu de leur quotidien en nous invitant, par exemple, autour d’un feu de camp. A Olduvaï, nous sommes au milieu de nulle part. Notre lodge a été élu plus beau lodge du monde par le prestigieux magazine Hotel & Lodge. La vue est à couper le souffle. En soirée, nous partons en balade, accompagnés d’un guide masaï, à la découverte de la région. Sur notre route nous croisons d’autres masaïs accompagnés de leur bétail ainsi que quelques enfants. Le coucher de soleil nous attend au bout de la route, ses couleurs flamboyantes me remplissent de nostalgie. Le safari touche à sa fin … ou presque.

 

Le lendemain c’est (encore) le grand jour : arrivée tôt le matin au fameux « cratère du Ngorongoro », véritable merveille de dame nature. Un moment pour le moins étonnant d’ailleurs. A notre arrivée, nous surplombons le cratère : serti d’une couche épaisse de nuage et d’un brouillard qui tend à s’estomper nous apercevons, sur les flancs du cratère, une végétation particulièrement dense. Le panorama a un petit quelque chose d’onirique. Pas d’animaux à l’horizon, mais une vue splendide qui semble tout droit sortie d’un documentaire de Yann Arthus Bertrand. Nous pénétrons à l’intérieur du cratère, descendons lentement le long de la caldeira jusqu’à atteindre le « fond de la cuvette ». Entre le début de la descente et notre arrivée en bas, les nuages se sont dissipés et laissent place désormais à un soleil radieux. Premier contact avec la faune : deux rhinocéros noirs sont en pleine séance d’accouplement. Contrairement aux lions qui n’ont besoin que de 3 secondes pour faire leur petite affaire (mais qui remettent ça 15 fois toutes les 10 minutes !), ceux là ne semblent pas (du tout) pressés. Après les rhinos, place aux buffles : un troupeau d’une trentaine de spécimens broute dans ce que j’appellerais « la prairie du cratère ». Nous continuons notre découverte : autruches, zèbres, gazelles, hyènes, grues couronnées, gnous, … Ils sont tous là ! Tous excepté la girafe qui, malheureusement, ne s’aventure pas dans le cratère. S’il est tentant de penser que c’est à cause de son long cou, il n’en est rien : l’absence de nourriture appropriée, en l’occurrence d’acacias, la tient à distance de ce petit paradis, de même que l’impala.

Les lions sont, comme à leur habitude, étalés de tout leur long et font bronzette. Les mâles d’un coté, les femelles de l’autre avec leurs petits. Le moindre geste semble épuiser notre cher « roi de la savane ». Partout autour de lui, mais à bonne distance, des zèbres et des antilopes broutent le sol. Seules les pintades semblent ne pas avoir peur du roi de la savane. Finalement, la suprématie de la pintade ne serait-elle pas à reconsidérer ?

Quant aux guépards et aux léopards ils auront, une fois de plus, joué à cache cache avec moi.

 

Le cratère du Ngorongoro est toutefois, il faut bien le dire, un véritable éden animal. En journée, proies et prédateurs cohabitent sans animosité tandis que, la nuit venue, la chasse est ouverte et le cratère devient alors une fantastique réserve de provisions. D’ailleurs, ici plus qu’ailleurs, les lions sont en pleine forme : ils ont de belles crinières, le poil brillant, le corps robuste … La lutte pour la survie n’est pas aussi complexe et ne demande pas autant d’effort que dans les autres parcs.

En termes de paysages le cratère est, là encore, plein de surprises : lac à hippopotames, savane herbeuse, forêt luxuriante adorée des éléphants, rivières, collines … Dans un périmètre finalement restreint (20 km de diamètre), on découvre une Afrique miniature !

Après un pique-nique près du lac (pas tout près quand même, les hippopotames courent vite et il ne faut pas oublier qu’ils sont les animaux les plus meurtriers d’Afrique), nous repartons en direction de Karatu pour « visiter » un village masaï.

Pour être tout à fait franche, l’idée ne m’emballe pas. Je ne peux m’empêcher de penser que c’est un village reconstitué, tout sauf authentique, et j’ai du mal avec l’idée – dans l’éventualité que ce soit un vrai village – de pénétrer chez les gens. Moi même, je n’imagine pas ouvrir les portes de ma maison aux touristes de passage qui recherchent l’exotisme et la découverte. Donc, après insistance de notre guide, nous arrivons dans ce village. Je ne suis pas vraiment à l’aise, mais j’essaye de faire bonne figure. Les hommes de notre groupe sont entraînés avec les masaïs et c’est parti pour une danse traditionnelle qui a le mérite de détendre l’atmosphère et de rendre encore un peu plus ridicules nos deux aventuriers du dimanche !

Après une visite du village, notamment des cases dans lesquelles ils vivent, je prends conscience de tout ce qui nous sépare : outre les tenues vestimentaires, les croyances et les traditions, leur confort quotidien est si rudimentaire. Il fait extrêmement chaud dans les maisons semi-nomades, les lits sont étroits et comme imbriqués les uns dans les autres. Je suis à la fois admirative et, je dois l’avouer, soulagée. Admirative de leur force si supérieure à la mienne, soulagée de pouvoir vivre dans des conditions si confortables. Je pense surtout aux femmes, et en particulier aux accouchements : ici, les femmes accouchent sans aucune assistance, sur des lits extrêmement durs et étroits, sous une chaleur de plomb. Ils n’ont ni nos médicaments, ni notre technologie mais cela ne semble pas leur manquer. Ils accueillent avec bienveillance le voyageur curieux venu de l’autre bout de la planète avec son appareil photo. Je me dis que Confucius avait, une fois de plus, raison : « La nature fait les hommes semblables, la vie les rend différents ».

 

CE QUI M’A LE PLUS PLU

Ce voyage fût peut-être le plus beau de tous mes voyages. J’ai eu l’occasion de voyager sur d’autres continents, de faire d’autres safaris et je garde un excellent souvenir de chacun d’entre eux. Mais la Tanzanie … Elle a quelque chose de plus, ou de différent tout simplement. Ici, on prend conscience de ce que l’Homme a fait de mieux : préserver une nature quasi intacte et protéger des communautés aux traditions ancestrales. Par effet « miroir », on prend aussi conscience de ce qu’il a fait de pire : détruire un patrimoine naturel exceptionnel dans tant de régions du monde et chercher, par son extrême influence et pour de mauvaises raisons, à uniformiser ses peuples et leurs croyances. Ce voyage m’a permis de développer un certain sens critique, de prendre du recul par rapport à mon confort de vie et à mes attentes.

Le voyage, à mon sens, est surtout une grande aventure intérieure. Observer les autres, surtout lorsqu’ils sont si différents dans leur approche, permet d’apprendre beaucoup sur soi et de remettre en question beaucoup de nos certitudes, souvent bien mal acquises ...

 

A mon sens, le parc du Tarangire, le cratère du Ngorongoro et le parc du Serengeti sont des étapes incontournables parce que très complémentaires. Je suis incapable de hiérarchiser les 3 parcs tant ils sont différents et riches.

Pour un premier voyage, j’ai fait le choix de privilégier la période la plus propice à l’observation de la grande migration. Pour un second voyage je privilégierai peut-être la petite saison des pluies, entre octobre et novembre, pour voir des paysages plus verdoyants encore et bénéficier d’une belle lumière pour mes clichés. D’autant qu’en cette saison, le parc du Tarangire est des plus beaux. Ce sera peut-être aussi l’occasion pour moi de pousser jusqu’au parc national de Gombe Stream, une étape plus complexe à organiser d’un point de vue logistique mais néanmoins très intéressante. Les lacs Natron et Eyasi me tentent bien également.

 

Dormir dans un camp de toile à l’intérieur même du parc est une expérience extrêmement forte : on entend la faune partout autour de nous, c’est grisant ! En même temps, pour les peureux dans mon genre, être accompagné est préférable : être croqué nous paraît moins terrifiant lorsqu’on est plusieurs dans la tente !

 

Notre guide était une perle : il s’est montré responsable, à notre écoute et extrêmement bienveillant. Il nous a appris quelques mots de Swahili et nous a chanté des chansons que nous avons répétées en cœur, encore et encore, malgré nos voix nasillardes … De quoi égayer les longs trajets !

 

CE QUE JE FERAIS DIFFEREMENT SI C’ETAIT A REFAIRE

 

Si c’était à refaire je commencerais peut-être par le lac Manyara pour gagner en temps de route.

 

SE DEPLACER

 

J’ai opté pour un safari accompagné et encadré. A vrai dire, je n’imagine pas la découverte du pays autrement qu’avec un guide local … Sur place j’ai croisé des couples d’européens qui se débrouillaient par eux mêmes et qui vivaient dans l’angoisse. A plusieurs reprises nous nous sommes embourbés au milieu de nulle part à cause des pluies qui rendaient les routes boueuses : sans un guide expérimenté, nous aurions perdu nos moyens. Sans parler des repères inexistants dans les parcs. Pour moi, à moins d’être habitué à la conduite de 4*4 sur les routes accidentées, il est primordial d’être accompagné. C’est vraiment un pays pour lequel je conseille fortement de passer par une agence, même si c’est un peu plus cher, sans quoi le voyage de votre vie peut devenir un véritable calvaire.

 

SE RESTAURER

 

Sur place nous avons mangé dans les lodges et camps dans lesquels nous avons dormi. Nous avions des paniers repas pour manger sur le pouce le midi. Cela nous a parfaitement convenu : ce n’est pas très diversifié, certes, mais nous avons néanmoins mangé des repas équilibrés. Sur place, ils s’adaptent aux goûts des voyageurs : on mange beaucoup de viande, des légumes, des pommes de terre … Une cuisine plutôt simple, pas vraiment dépaysante, mais sans fausse note.

 

SE LOGER

 

Nous avons dormi dans des lodges et camps de tentes appartenant à Tanganyika. Aucune mauvaise surprise, bien au contraire.

 

Dans le Tarangire, nous avons dormi au Maweninga Camp : un emplacement fabuleux dans l’enceinte même du parc, qui offre une vue spectaculaire. Excellent accueil et service irréprochable. Je le recommande ++++

 

A Karatu nous avons séjourné au Bashay Rift Lodge, là encore aucune fausse note. La piscine jouit d’une vue exceptionnelle puisqu’elle surplombe la région. Les chambres sont spacieuses et agréables, par contre – comme dans le Tarangire d’ailleurs - il faut prévoir la bombe anti moustique. Les repas sont un peu moins élaborés que dans les autres hébergements mais, là encore, pas de fausse note. Sachez néanmoins qu’en termes d’hébergements, la région regorge de petits trésors. Nous avons eu du mal à faire notre choix mais le Bashay offre un excellent rapport qualité-prix. Et puis cette piscine … J’y retournerai sans hésiter.

 

Dans le Serengeti nous avons dormi au Ronjo Camp que je recommande fortement. Tenu par des masaïs, c’est un camp mobile de seulement 16 tentes, situé en plein milieu de la savane ! Emotions fortes garanties lorsque la nuit tombe …

 

Enfin, à Olduvaï nous avons séjourné dans un petit bijou : le Olduvaï Camp. Il a reçu, en 2012, le prix du plus beau lodge du monde par le prestigieux magazine « Hotel & Lodge », et pour cause : son emplacement est exceptionnel.

 

MES BONNES ADRESSE

 

Malheureusement, pas vraiment de bonnes adresses au milieu de la savane … Je vous donnerais bien l’adresse de mon bébé léopard mais je crains qu’il n’ait déménagé depuis mon passage !

Votre guide vous emmènera sûrement dans une petite boutique de souvenirs, certaines semblent meilleures que d’autres mais je n’ai malheureusement pas noté les adresses. Toutefois, même si je n’ai pu m’y rendre faute de temps, je sais que de très belles pièces artisanales vous attendent à la Shanga Foundation, à Arusha. Pour pouvoir vous y rendre, si vous prévoyez de dormir à Arusha à votre arrivée ou la veille de votre départ, réservez au Arusha Coffee Lodge. Dans le cas contraire, demandez à votre agence ou à votre guide d’y prévoir un stop, ne serait ce que pour le plaisir d’y prendre un verre !

 

MES CONSEILS AUX VOYAGEURS

 

Pour être tout à fait honnête, la décision d’aller ou non à Manyara a pris du temps : les avis sur le parc divergeant. Effectivement, il faut reconnaître que la faune du lac Manyara peut s’avérer moins surprenante tant en termes de diversité que de densité. Cependant je ne regrette pas du tout d’y être allée, j’ai été séduite par le paysage et la quiétude qui y règne. Nous n’avons pu y passer que peu de temps si bien que si – par chance - j’y retourne, je resterai au moins une nuit sur place pour le découvrir plus en profondeur.

 

La route de Karatu vers le Serengeti : bien que longue, ne passez pas à coté. C’est une étape incontournable, vous ne verrez un tel panorama nulle part ailleurs dans le pays. C’est peut-être le moment du voyage où j’ai pris le plus conscience de la chance immense que j’avais d’être là. Je vous dirais qu’à ce moment précis du voyage, j’ai remercié le gouvernement tanzanien de veiller sur ce petit bijou et d’opter pour la voie raisonnable du tourisme responsable, même s’il est élitiste. C’est peut-être le seul moyen de préserver durablement cet écosystème remarquable mais fragile.

 

Dernier conseil, pour les familles cette fois : en raison de l’aspect sécurité évident, lié à l’abondance de prédateurs, il me semble que les enfants de moins de 7 ans peuvent difficilement se rendre en Tanzanie. Ils ont tendance à vouloir courir et se dépenser et pourraient échapper à votre surveillance. Si toutefois vous souhaiter tenter l’aventure : une extrême vigilance est de rigueur et mieux vaut privilégier les camps et lodges en dehors des parcs.  Outre la sécurité, mieux vaut s’assurer que le petit mousse sait faire preuve d’une grande patience : les trajets sont longs, fatigants et c’est un voyage essentiellement contemplatif.

Idem pour les adultes habitués à beaucoup se dépenser, prévoyez de étapes de randonnées sans quoi vous risquez de bouillir sur votre siège ;)

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